Le Western

Le Western

Le Western

Un homme, un cheval, et toute l’immensité de Monument Valley,
c’est l’image de Western d’une Amérique qui se reconnaît encore dans les mythes de la conquête de l’Ouest. « Le western est le cinéma américain par excellence », écrivit justement le critique et théoricien André Bazin.

L’Art de la Légende

Monument Valley

L’espace entre la côte ouest et les montagnes Rocheuses va constituer la zone privilégiée de la conquête de l’Ouest et du western, au rythme des convois de diligences et des chemins de fer. Les trappeurs déjà présents sur place servent d’intermédiaire avec les Indiens en entretenant le commerce des fourrures.

L’histoire du western se confond le plus souvent avec l’histoire des pionniers de l’Amérique. Lorsqu’on interrogeait Orson Welles sur ses trois réalisateurs préférés, il avait l’habitude de répondre: « John Ford, John Ford et John Ford. » John Ford est né avec le cinéma en 1895, et le western est né avec lui. Il s’est imposé avec sa panoplie de héros nés le colt à la main qui parcourent des immensités à bride abattue, poursuivis par une horde d’Indiens sauvages. Le galop des chevaux, le grondement du troupeau, l’écho qui se propage dans les Montagnes Rocheuses précèdent le plus souvent l’arrivée au saloon où une chanteuse presque toujours jolie et blonde, apparaît dans fumées de tabac et les vapeurs d’alcool. Ford racontait qu’au moment des débuts d’Hollywood on croisait de vrais cow-boys dans les studios, Buffalo Bill y jouait son propre rôle dans « Beating Back » et Wyatt Earp s’était fait engager comme conseiller technique sur les plateaux des premiers westerns. C’est Wyatt Earp lui-même qui raconta à John Ford l’épisode d’un règlement de comptes légendaire à Tombstone que tournera plus tard John Sturges sous le titre « Gunfight at the OK Corral ».

Souvenirs de la Conquête

La nature même du Western est animée par l’esprit de conquête, mais il arrive parfois qu’il dépasse les limites des États-Unis pour se dérouler au Canada ou au Mexique.

Les nouveaux paysages découverts au moment de la conquête: neige du Montana, sécheresse de l’Arizona, falaises du Colorado, Vallée de la Mort, le 22ème régiment de cavalerie, la guerre menée par Sitting Bull, des figures aussi charismatiques que Wyatt Earp ou Buffalo Bill, Davy Crockett, les événements de toutes sortes souvent épiques, le génocide commis au nom de la frontière, ont fourni au western les thèmes principaux de sa production.

La mythologie

Pour qu’un western soit un western, il faut y découvrir une marche en avant collective représentée par un groupe d’individus ou par un seul individu, qui restitue la conquête de l’Oues, véritable mythe fondateur de la civilisation américaine, dans un décor à caractère immuable : des grands espaces, une chanson de geste du Far West avec la rue, le saloon, la boutique du barbier, le solitaire, le shérif face à des hors-la-loi sanguinaires, le fermier têtu, un idiot du village, la corde de chanvre, l’étoile du shérif, l’armement traditionnel : Colt Peacemaker et Winchester 73 ou Henry Repeating Riffle.

Peacemaker Revolver,Henry Repeating Riffle
Sheriff Star

En fait le cinéma a restitué l’Ouest traditionnel, et non pas l’Ouest véritable. Le cinéma comme les œuvres picturales évoquent la nostalgie d’un paradis perdu : les panoramas peuplés jusqu’à l’infini de troupeaux de bisons (Williams Jacob Hays) et l’évocation d’une nature vierge et illimitée va dans le sens du rêve américain (Albert Bierstadt).

Si le western a tant séduit aussi bien l’Europe que le reste du monde, c’est qu’il a su mettre en évidence les valeurs du bien et du mal. L’Ouest c’est tout à la fois le paradis sur terre, l’avènement du chevalier sans peur et sans reproche, un peuple luttant pour des causes justes, la concrétisation des rêves et l’amour triomphant.

Origine des Westerns

Une série de faits divers sont à l’origine de quelques œuvres westerniennes. Ce qui peut apparaître comme un paradoxe, mais ils font partie de la légende, car s’ajoute au fait divers une dimension tragique qui protège et valorise ceux qui en sont les auteurs.

Billy le Kid alias William Bonney, responsable de vingt et un meurtres a été interprété par une dizaine d’acteurs pour s’inscrire définitivement dans la légende.

Wyatt Earp, le shérif assassin, eut plusieurs films.

Buffalo Bill, eut quinze interprètes différents.

Quant aux frères Jesse ils n’ont pas manqué de metteurs en scène.

Naissance

Les tout premiers westerns furent tournés en 1898 pour le cinéma muet. Ils captivent une population d’immigrés qui ne sachant pas parler anglais se reconnaissent dans les héros. Ils s’identifient dans le hors la loi. La voie du western est tracée.

Croissance

L’avénement du cinéma parlant va favoriser le développement de films de série B, au détriment du cinéma de qualité.

Entre 1950 et 1965, c’est l’état de grâce, le sursaut , les chefs-d’œuvre.

Décadence

Puis pour contenter un public toujours plus avide de violence, le cinéma italien mettra en avant des héros grossiers dans des scenari surréalistes et n’ayant plus rien à voir avec le western américain qui se refusait à avilir ses personnages. Deux films feront exception à ce jeu de massacre « Il était une fois dans l’Ouest »et « Il était une fois la Révolution » de Sergio Leone alias Bob Robertson.

Filmographie succincte

Après le « Bill’s West Show », les « Dime-Novels », le cinéma s’installe d’abord avec le Kinétoscope d’Edison, puis avec des moyens de plus en plus perfectionnés, et va faire bon ménage avec l’Ouest dont il va répercuter les échos dans le monde entier.

Les premiers westerns sont très courts, et durent à peine une dizaine de minutes. Le cinéma parlant va favoriser les séries à épisode et même les comédies musicales. Après la seconde guerre mondiale on s’interroge sur le sort réservé autrefois aux Indiens. On trouve les plus belles réalisations entre 1950 et 1965, avant que les productions italiennes transforme la violence du western en intrigues surréalistes truffées de pantalonnades dans lesquelles prédominent l’esprit de vengeance et l’appât du gain.

On peut estimer à environ 1700 le nombre de westerns tournés depuis les débuts de ce genre cinématographique en 1898. Un grand nombre de qualité médiocre n’ont pas survécu. Les filmographies complètes ayant présenté un intérêt comportent jusqu’à 400 titres. J’en ai sélectionné quelques-uns parmi ceux qui m’apparaissent les plus marquants.

Le Western à l’époque du cinéma muet

« Cripple Creek Bar Room Scene«  (Scènes dans un bar de Cripple Creek) de Thomas Edison; producteur James White (1899). – Premier film comportant des scènes à thème westernier. Dans un bar de Cripple Creek, une forte femme est au bar, et trois hommes joue aux petits chevaux. un vieil homme portant un chapeau de soie est endormi près du poële. Un mineur rentre bruyamment, la serveuse lui sert un Whiskey, et il commence à tout bousculer sur son passage. La serveuse se saisit d’un siphon, et vise l’intrus avec l’aide des joueurs de carte, qui s’alignent devant le bar et commencent à boire copieusement.

« Poker at Dawson City » (1899) par Thomas Edison. Ce film montre un jeu bien peu paisible qui se joue avec cinq cartes par joueur et qui se termine en bagarre. Le tenancier chassent les combattants en les aspergeant avec un siphon.

« Romance of the Rails » (1902) par Thomas Edison; cameraman Edwin Porter film de trois minutes. Film western publicitaire, qui montre une série de scènes amusantes sur le chemin de fer. Dans une gare, une belle fille attend l’arrivée de son train. Un jeune homme s’approche d’elle, et ils tombent amoureux immédiatement. Puis ion voit le train atteidre les 60 miles par heure dans un paysage grandiose des Blue Ridge Moutains. Arrivés en gare de Delaware Water Gap, le jeune homme de plus en plus amoureux, demande à un pasteur de célébrer leur mariage sur la plateforme arrière du train.

« Mr.Cow-boy and the Lady » (1902); de Clyde Fitch 1899 avec Nat Goodwin, Maxine Eliott & Gertrude Eliott. Melodrame à succès joué au Knickerbocker Theatre New York.

The Great Train Robbery

« The Great Train Robbery » (L’Attaque du grand rapide), film d’Edwin S. Porter (1903) avec Broncho Billy Anderson (première vedette du genre dont la carrière durera 62 ans), film de 12 minutes. C’est le premier vrai film commercial racontant une histoire qui a donné naissance au genre western, avec ses trains, ses chevaux, ses chapeaux, ses revolvers et même de la dynamite. Les codes sont en place : le combat à main nue, les effets spéciaux, la mort, le bal western et la poursuite et en conclusion la morale est sauve. Le hors-la-loi faisant feu face à la camera est etonnant pour l’époque et provoqua cris et évanouissements.
Ce film est exceptionnel par sa complexité narrative en quatorze séquences pour un total de 12 minutes. : Deux hors-la-loi masqués contraignent un opérateur du télégraphe à envoyer un message pour que le train fasse un arrêt non prévu. Puis les bandits attaquent le train, pénètrent dans le wagon postal, se battent et s’emparent de l’argent en faisant sauter le coffre qu’il transportait. Plus loin deux voleurs maîtrisent le conducteur et le jettent sur la voie. Enfin ils dévalisent les voyageurs et prennent la fuite. Poursuivis, ils sont tués et l’argent est récupéré.

« A California Hold Up » de Otis M. Gove (1906). Premier western tourné et produit à l’Ouest ; un tramway est dévalisé et les bandits sont poursuivis.

« The Last Drop of Water » de D. W. Griffith (1911), film de 13 minutes, avec Walter Miller, Robert Harron, Dell Anderson. Est le premier western dans lequel on voit des scènes caractéristiques de caravanes et la cavalerie. Un groupe de caravanes se dirigeant vers l’Ouest à travers le grand désert se retrouve sans eau et est attaqué par les Indiens. Hommes et femmes sont entre la vie et la mort. Un homme, volontaire – leur dernière chance – est envoyé pour chercher de l’eau. Video.

« Kit Carson » (1903), film de 21 minutes en onze scènes, de Wallace McCutcheon. Un matin en pleine nature sauvage, Kit Carson et son compagnon se réveillent, allument un feu pour préparer leur nourriture. Font disparaître les traces de leur passage, prennent leurs fusils et s’enfoncent dans la forêt. Des Indiens retrouve leur piste. Kit Carson et son compagnon installent son campement pour la nuit. Les Indiens les attaquent en pleine nuit, le combat est sanglant, Kit Carson est capturé puis emmené dans la forêt. Puis on assiste à une poursuite en canoës; un éclaireur indien arrive dans son canoë. Après une nouvelle attque Kit est à nouveau capturé. Il est conduit dans le camp où il est attaché à un arbre et gardé. C’est alors qu’une jeune fille indienne l’aide à s’échapper. Kit retrouve alors sa famille et sa maison de rondins…

« The Pioneers » (1903), de Wallace McCutcheon, film de 15 minutes. Une maison de rondins a été érigée par un pionnier « frontiersman ». Une petite fille sort de la cabane, dans la forêt, à la recherche d’une source d’eau. Effrayée par des bruits dans les taillis elle revient en courrant à la cabane. Le seuil à peine franchi, elle voit fondre sur elle une demi-douzaine d’Indiens. Immédiatement, le pionnier sort son fusil à canon, il tire, un Indien saute en l’air et retombe sur le sol. Les autres Indiens se cachent et réapparaissent en se protégeant de branches et d’herbes sèches. Le colon continue à tirer, mais les Indiens parviennent à enflammer la maison et à défoncer la porte. Le colon et sa femme sont massacrés. La petite fille terrorisée par les scènes dont elle a été témoin est saisie et emmenée par les Indiens. La maison est réduite à l’état de ruine. Un groupe de trappeurs découvre les corps des malheureux, et font serment de se venger et de retrouver l’enfant. On voit ensuite les Indiens emmener leur captive sur un chemin à travers la montagne. L’enfant à l’idée de détacher un morceau de sa robe pour laisser une trace. Dans leur poursuite les trappeurs sont certains que l’enfant est vivante. Arrivés à leur camp les Indienns attachent l’enfant à un arbre. Les hommes blancs se lancent sur les Indiens et dans un terrible combat à main nue, les Indiens sont massacrés. La fillette est libérée.

« Fighting Blood » (1911) de D. W. Griffithau sujet du conflit entre les colons blancs et les Indiens Sioux du Territoire du Dakota en 1899. Après la Guerre Civile, un ancien soldat et sa famille s’installent dans le Territoire du Dakota. Le fils se dispute avec son père et quitte la maison. Alors qu’il se déplace à cheval dans les collibnes, il apperçoit une bande d’Indiens attaquer une maison voisine, il court avertir sa famille mais les Indiens le pourchassent.

« The Heart of the Indian » (Le Cœur de l’Indien), Thomas Harper Ince, (1912), dans lequel des blancs massacrent un village d’Indiens. Alors que des Indiens attaquent une colonie de blancs, un brave kidnappe un bébé blanc pour le donner à sa femme en échange de leur bébé mort. La maman blanche se rend au camp Indien pour voir son enfant et elle est capturée par les Indiens qui projette de la torturer. Les colons attaquent le camp Indien, le détruisant complètement et tuant les hommes braves , tandis que la femme de l’Indien rend le bébé à la femme blanche et lui conseille de s’échapper. La femme Indien pleure son bébé sur sa tombe, ignorant la destruction du camp Indien.

« The Battle of Elderbush Gulch » (1914) de David Wark Griffith avec Mae Marsh, Lillian Gish, Leslie Loverige, Alfred Paget. Deux petites filles arrivent avec leurs chiens, dans une ville-frontière, pour vivre avec leur oncle. Mais leur oncle ne veut pas des chiens dans la maison. Des Indiens ivres s’adonnent à des réjouissances païennes et manifestent brusquement leur appétit pour la viande de chiens. A la recherche de nourriture, des Indiens tentent de capturer des animaux appartenant à certains pionniers. Les colons tirent sur les Indiens qui leur déclarent la guerre. Des pionniers se réfugient dans la maison de l’oncle encerclée par les Indiens. Dans la ville isolée, les pionniers arriveront-ils à survivre jusqu’à l’arrivée de la cavalerie ?

« Birth of a Nation » (1915) David Wark Griffith, (1915). Deux frères Phil et Ted Stoneman rendent visite à leurs amis dans le Piémont en Caroline du Sud, la famille Cameron. Cette amitié est affectée par la Guerre Civile, les Stoneman et les Cameron doivent rejoindre des armées opposées. Les conséquences de la Guerre dans leurs vies sont présentées dans le cadre de grands évènements historiques, comme le développement de la Guerre Civile, l’assassinat de Lincoln, et la naissance du Ku Klux Klan.

« The Last of the Mohicans » (Le dernier des Mohicans), Maurice Tourneur, Clarence Brown (1920). Accompagnées du major Heyward et guidées par l’Indien Magua, Alice et Cora Munro quittent Fort Edward pour Fort William Henry, que commande leur père , le colonel Munro. Magua est en réalité un traître . En chemin Cora et Alice rencontrent Uncas, Chingachgook et le trappeur Hawkeye. Grâce à eux, les voyageurs parviennent à atteindre Fort William Henry, mais la garnison est sauvagement massacrée par les Hurons alliés des Français. Les civils n’échappent pas à la barbarie des vainqueurs. Magua fait prisonnières Cora et Alice et exige Rora comme tribu de guerre. Uncas, le dernier des Mohicans, le rejoint et l’affronte. Magua, responsable de la mort de Cora , victime d’une chute tragique, tue Uncas avant d’être lui-même abattu par Haxkeye.

« The Paleface » (Malec chez les Indiens), Buster Keaton (1921), film de 20 minutes. Après avoir appris qu’ils étaient chassés de leur réserve par des promotteurs avides, le chef Indien proclame que le prochain « visage pâle » qui entrera dans le camp sera kidnappé. De son côté Malec (Buster Keaton) modeste chasseur de papillons, pénètre malencontreusement dans le territoire Indien… d’autant qu’il est pris entre son appartenance aux hommes blancs et son « intégration » chez les Indiens, dont il apparait comme le sauveur.

The IOron Horse

« The Iron Horse » (Le Cheval de Fer), John Ford, (1924), une heure 47 minutes.avec George O’Brien , Madge Bellamy, Judge Charles Edward Bull, William Walling. Le film retrace l’épopéee du chemin de fer transcontinental dans l’Amérique de Lincoln, et la vengeance de Davy Brandon qui assiste à la mort de père tué par un Indien à la main mutilée qui est en réalité un renégat blanc. Les années passent. Alors que la construction du chemin de fer bat son plein,, Davy Brandon est engagé comme ingénieur par la compagnie Union Pacific, et retrouve à cette occasion Miriam une amie d’enfance dont il tombe amoureux. Mais il continue de rechercher la trace du meurtrier de son père…

Le western au début du cinéma parlant

L’arrivée du cinéma parlant en 1927, marque un coup d’arrêt, le western se fige dans ses clichés et John Wayne fait son apparition (La piste des Géants de Raoul Walsh en 1930)

– « The Cow-boy and the Lady » de H C Potter 1938 avec Gary Cooper, Merle Oberon, Patsy Kelly, Walter Brennan, film de 91 minutes. La pauvre Mary Smith ne peut pas aller en boite de nuit, ni avoir aucune autre distraction pour ne pas nuire à la carrière politique de son père. Elle décide de se rebeller et parvient à convaincre ses deux domestiques de l’emmener avec eux à un spectacle de rodéo où se produisent deux interprètes. Elle raconte à l’un d’eux, Stretch, qu’elle a dû quitter la maison parceque son père l’a battue. Les deux cow-boys tombent amoureux d’elle et s’enfuient. Marie a maintenant un dilemme : poursuivre son simulacre avec Stretch ou se marier secrètepment à l’insu de son père.

« Northwest Passage » (Le grand passage), King Vidor, (1939/40), premier film tourné en couleurs par la MGM de 125 minutes, avec Spencer Tracy, Robert Young, Walter Brennan. L’histoire relate l’expédition punitive d’une escouade de rangers sur un village indien situé loin dans le camp ennemi. Langdon Towne et Hunk Marriner partent rejoindre le Major des Rangers Rogers qui leur propose une expédition vers l’Ouest avec ses Rangers où Langdom espère avoir une chance de peindre des Indiens. Mais l’expédition militaire contre les Français alliés des Indiens alliés est un désastre. Ils se retrouvent isolés, sans provisions, poursuivis par les soldats français à des centaines de miles de leurs lignes.Une attaque du Fort français St Francis est un échec, Langdon est blessé. Ils cherchent à rejoindre les troupes anglaises mais ils ne trouvent plus aucun soldats ni provisions.

L’épopée de l’Ouest

« They Died with their Boots On » (La Charge Fantastique), Raoul Walsh, (1941), avec Errol Flynn, Olivoa de Haviland, Arthur Kennedy Charley Grapewin. – « We ride … to Hell. Or to Glory! » – Biographie romancée du général George Armstrong Custer. Bien que mauvais cadet de West Point, Custer s’illustre pendant la guerre de Sécession. Il reprend ensuite du service à la tête du 7e régiment de cavalerie, qu’il transforme en régiment d’élite et parvient même à faire la paix avec les Sioux de Crazy Horse. . Mais une homme d’affaires parvient à raviver les guerres indiennes. Ecarté de son commandement, Custer obtient toutefois de rejoindre son régiment, avec lequel il meurt au cours de la Bataille de Little Big Horn, face aux tribus indiennes coalisées.

« Buffalo Bill » (Buffalo Bill) William A. Wellman, (1944),avec Joel McCrea, Maureen O’Hara Linda Darnell, Thomas Mitchell, Antony Quinn, Edgar Buchanan. William Cody, plus connu sous le nom de Buffalo Bill, est éclaireur dans l’armée.Ses coups d’éclat et de bravoure font peu à peu de lui un héros populaire jusqu’au jour où il décide de plaider la cause indienne devant le Sénat. Il se met alors toute la classe politique à dos et finit seul et marginalisé.

Red River

« Red River » (La Rivière Rouge), Howard Hawks, (1948), avec John Wayne, Montgomery Clift, Joanne Dru. Tom Dunson a construit un empire de l’élevage avec son fils adoptif Matthew Garth. Ensemble ils partent avec un troupeau de 10.000 têtes de bétail à convoyer du Texas au Missouri. La tyrannie de Tom pousse Matthew à se rebeller, reprenant alors seul la tête du convoi. Tom le retrouvera …

Les deux films qui suivent s’affirment comme des plaidoyers généreux pour la rhéhabilitation de Indiens mais si le western de Delmer Daves laissait planer une certaine espérance, celui d’Anthony Mann dégage un pessimisme absolu.

« Devil’s Doorway » (La Porte du Diable), Anthony Mann, (1950), 84 minutes, avec Roberrt Taylor, Paula Raymond, Louis Calhern, Edgar Buchanan.
Synopsis : Paré de la médaille que le Congrès lui a remise pour son attitude pendant la guerre de Sécession, le sergent Lance Poole revient dan son village natal. Il déchante rapidement. Les habitants le considèrent toujours comme un sale Indien. Au nom de quelques éleveurs, l’avocat Coolhan agit pour mettre légalement la main sur ses terres abritées des cvents secs par la porte du diable. Malgrè l’aide d’une jeune et jolie avocate, Lance comprend la révolte de son peuple. Courageux et lucide, il prend les armes et se jette à corps perdu dans un combat aussi inégal qu’inutile.

« Broken Arrow » (La Flèche brisée), Delmer Daves, (1950),

« Across the Wild Missouri » (Au-delà du Missouri), William A. Wellman, (1950)

« Rancho Notorious » (L’Ange des maudits), Fritz Lang, (1952)

« Johnny Guitar » (Johnny Guitare), Nicholas Ray, (1954),

« Man Without a Star » (L’Homme qui n’a pas d’étoile), King Vidor, (1954),

« The Last Hunt » (La dernière chasse), Richard Brooks, (1956),

« The Searchers » (La Prisonnière du désert), John Ford, (1956), avec John W>ayne, Vera Miles et Natalie Wood. Souvent salué comme le plus beau western de John Ford, ce film est remarquable pour son esthétique de son décor somptueux de Monument Valley, par sa morale avec le parcours ambigu d’un ancien Sudiste raciste gagné progressivement à la tolérance.

« Run of the Arrow » (Le Jugement des flèches), Samuel Fuller, (1957),

« Thunder in the Sun » (Caravane vers le soleil), Russel Rouse, (1959),

« The Unforgiven » (Le Vent de la plaine), John Huston, (1960),

« The Professionnals » (Les Professionels), Richard Brooks, (1966),

L’Ordre et la Loi

« Stagecoach » (La chevauchée fantastique), John Ford, (1939), avec John Wayne Claire Trevor John Carradine et Thomas Mitchell.
Vers 1880. Une diligence fend l’air des plaines sauvages de l’Arizona à travers les terres indiennes. Les Indiens sont sur le sentier de la guerre. A bord de la diligence : un joueur professionnel, la femme enceinte d’un officier de cavalerie, un médecin ivrogne, Dallas une prostituée bannie par la société, un banquier véreux et Ringo Kid, un hors-la-loi tout juste évadé de prison. Tandis que la menace indienne se fait plus pressante, des rapports de force s’instituent dans le convoi. Ses occupants n’ont pas le choix : ils doiuvent collaborer.

« My Darling Clementine » (La Poursuite infernale), John Ford, (1946), avec Henry Fonda, Linda Darnell, Victor Mature, Cathy DownsTim Holt et Ward Bond.
En 1882 à Tombstone en Arizona. Les frères Earp convoient un troupeau de bétail. Un vieil homme nommé Clanton leur fait une proposition de rachat que Wyatt Earp refuse. Dans la nuit, alors que les frères vont se distraire à Tombstone , le bétail disparaît. Le plus jeune des Earp qui en avait la garde est tué. Wyatt Earp accepte alors de devenir le shérif de la ville et enquête sur le vol du bétail.

« Colorado Territory » (La fille du désert), Raoul Walsh, (1949),

High Noon

« High Noon » (Le train siffera trois fois), Fred Zinnemann, (1952), de 85 minutes avec Gary Cooper, Grace Kelly, Thomas Mitchell, Lloyds Bridges, Katy Jurado, Lee Van Cleef. Alors qu’il vient de se marier à Amy et va devoir rendre son étoile de shérif de Hadleyville, Will Kane apprend le retour imminent dans sa ville de Frank Miller, un homme qu’il avait jadis arrêté et fait condamné à la pendaison, pour se venger. Miller doit arriver par le train de midi en gare où trois complices l’attendent. Malgrè les supplications de sa femme, Kane décide de renoncer à son voyage de noces. Il tente de recruter des hommes pour se défendre. Mais, par lâcheté, par intérêt ou par amitié pour le hors-la-loi, tous l’abandonnent. C’est donc seul qu’il devra affronter Frank Miller.

« The Naked Spur » (L’Appât), Anthony Mann, (1953), 91 minutes, avec James Stewart, Robert Ryan, Janet Leigh, Millard Mitchell, Ralph Meeker.
Howard Kemp, chasseur de primes cynique, cupide et taciturne, Roy, un officier cassé de son grade, Jesse un vieux chercheur d’or, ont maîtrisé Ben, un bandit et Lina la jeune fille orpheline qui l’accompagne. La route est longue au milieu de la montagne grandiose et âpre que le groupe traverse. Amas de rochers éboulés, rivières aux rapides impétueux deviennent les allégories lumineuses des dangers rencontrés et des opposotions exacerbés. Vêtu d’une veste élimée, hirsute et solitaire, le regard fatigué, Howard Kemp (James Stewart) dévoiule l’errance pathétique d’un homme en proie à d’inavouables tourments personnels. Derrière son cynisme apparent, son agressivité désenchantée on croit voire l’humanité de ses éternels étonnements juvéniles. ;

« Gunfight at the OK Corral » (Règlement de compte à OK Corral), John Sturges 1957 avec Kirk Douglas et Burt Lancaster. Sur la piste d’Ike Clanton, Wyatt Earp, shérif de Dodge City, débarque à Fort Griffin, une petite bourcade de l’Ouest sous l’autorité de son ami, le shérif Cotton Wilson. Il déchante en apprenant que son ami a laissé Clanton s’échapper. Il tente d’en savoir plus auprès de John Holliday un célèbre joueur de poker qui refuse de le renseigner. Plus tard dans la nuit, John Holliday qui vient d’affronter le frère de l’une de ses victimes, doit faire face à l’hostilité de la population. Wyatt Earp, d’abord peu encloin à l’aider, finit par lui apporter son aide et participe à sa fuite. Wyatt Earp retourne à Dodge City, bientôt rejoint par John Holliday, où d’autres problèmes l’attendent jusqu’à ce que Clanton refasse parler de lui.

« The Left-handed Gun » (Le Gaucher), Arthur Penn, (1958),

« Man of the West » (L’Homme de l’Ouest), Anthony Mann, (1958), 96 minutes avec Gary Cooper, Julie London, Lee J. Coob, Arthur O’Connell. Link, un homme solitaire revient dans son village natal e chemin de fer. Le convoi est attaqué par une bande de malfrats dont le chef n’est autre que son oncle qui l’oblige plus tard à participer à l’attaque d’une banque dans une ville abandonnée.

« Rio Bravo » (Rio Bravo), Howard Hawks, (1959),

« Last Train from Gun Hill » (Le Dernier train de Gun Hill), John Sturges, 1959 avec Kirk Douglas, Anthony Quinn, Carolyn Jones. La femme du shérif Matt Morgan est violée et tuée par deux hommes. En se rendant à Gun Hill, Morgan découvre que l’un des criminels est le fils de son vieil ami Craig Belden, devenu un riche éleveur de bétail. Bien qu’il doive la vie à Belden, Morgan est déterminé à arrêter les coupables et à repartir avec eux par le dernier train de Gun Hill. Mais avant cela, il devra affronter Belden et ses hommes, dans u!ne ville indifférente ou hostile, où il ne peut compter que sur l’aide de Linda, l’ancienne maîtresse de son ami.

« The Last Sunset » (El Perdido), Robert Aldrich, (1961),

« The Man Who Shot Liberty Valance » (L’Homme qui tua Liberty Valance), John Ford, (1962), James Stewart y interprète un sénateur (Ransom Stoddard) qui se confie à un journaliste. Il avoue qu’il a construit toute sa carrière politique sur un fait d’armes resté célèbre dans tout le pays : il a abattu en pleine rue le truand Liberty Valance, alias Lee Marvin. Or, confesse le sénateur, ce n’est pas lui qui a tiré, mais un cow-boy anonyme, caché dans l’ombre et armé d’une carabine. Le journaliste déchire alors les notes qu’il était en train de prendre et dit : « Dans l’Ouest, quand les faits se sont transformés en légende, on imprime la légende. » Peu importe qui a tiré, le sénateur est l’homme qui a tué Liberty Valance.

« Ride the High Country » (Coups de feu dans la Sierra), Sam Peckinpah, (1962),

Westerns au Canada

« Northwest Mounted Police » ou « The Scarlet Riders » Les Tuniques écarlates (1940), Cécil B. De Mille

Westerns au Mexique

« The Wild Bunch » (La horde sauvage), Sam Peckinpah, (1969),

« Vera Cruz » (1954 ), Robert Aldrich;

« Viva Zapata » ( ), Elia Kazan

« Westerns » à l’Est !

« Drums along the Mohawks » Sur la piste des Mohawks (1939), John Ford

Dernières cartouches

« Butch Cassidy and the Sundance Kid » (Butch Cassidy et le Kid), George Roy Hill, (1969),

« Tell Them Willie Boy Is Here » (Willie Boy), Abraham Polonski, (1969),

« Little Big Man », (Les extravagantes Aventures d’un visage pâle, Little Big Man), Arthur Penn, (1970),
Premier western à ne pas présenter les Indiens comme des sauvages assoiffés de sang, Little Big Man est le récit picaresque de la vie d’un homme partagé entre deux sociétés, blanche et indienne. Leur confrontation, drôle et tragique, ne tourne pas à l’avantage des colons…

« Soldier Blue » (Soldat bleu), Ralph Nelson, (1970),

« The Life and Times of Judge Roy Bean » (Juge et hors-la-loi), John Huston, (1972)

« Pale Rider » (Le Cavalier solitaire), Clint Eastwood, (1985),

« Silverado » (Silverado), Lawrence Kasdan, (1985),

Dances with Wolves

« Dances with Wolves » (Danse avec les loups), Kevin Costner, (1990), avec Kevin Coster, Mary McDonnell, Graham Greene, Maury Chaykin, Rodney A. Grant. Le lieutenant nordiste John Dunbar, grièvement blessé pendant la guerre de Sécession est muté à sa demande dans un avant-poste de l’Ouest sauvage, dans le South Dakota. Il s’y retrouve seul en attendant l’arrivée de renforts avec pour seul compagnon un loup solitaire. Pendant une de ses missions de reconnaissance, Dunbar établit un contact avec le peuple Sioux avec lesquels il finit par entretenir des rapports de curiosité puis d’amitié. Il sera adopté par la tribu et par son chef « Oiseau Bondissant » lorsqu’il ramènera au camp, parmi les siens, une jeune femme « Dressée avec le Poing », blessée. Il s’agit en réalité d’une femme blanche, Christine, recueillie par les Sioux lorsqu’elle était enfant. Dès lors Dunbar vit avec les Sioux, prend Christine pour épouse et protège femmes et enfants des guerriers adverses. Recherché pour trahison par la cavalerie américaine, il comprend qu’il représente un danger pour ses nouveaux amis et les quitte la mort dans l’âme. Lorsque la cavalerie retrouve sa trace, il commence par tuer son loup. La mort poignante dans sa cruauté , de l’animal sauvage, préfigure et symbolise l’extermination du peuple indien par les hommes blancs. Le film a obtenu sept récompenses en 1990.

« Tombstone » de George Pan Cosmatos (1993), évocation de la vie de Wyatt Earp, ancien marshal de Dodge City venu à Tombstone mener une vie paisible. Il y retrouve ses frères Virgil et Morgan ainsi que son ami Doc Holliday. Mais ses espoirs vont être contrecarrés par la présence de dangereux hors-la-loi menant les protagonistes à la légendaire fusillade d’OK Corral.

Cela fait des décennies que le Western est donné pour mort et qu’il n’en finit pas de ressusciter. L’imagerie semblait figée dans sa légende, la mythologie statufiée par John Ford et John Wayne, les paysages ancrés dans l’inconscient collectif comme celui de Monument Valley et la silhouette d’un cow boy solitaire qui se détache sur l’horizon.

Cependant, le Western a connu des années 60 à nos jours des réincarnations qui à chaque fois, l’éclairèrent d’un jour nouveau, comme c’est de nouveau le cas avec le film d’ Andrew Dominik, sorti en 2007, de 159 minutesl « The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford » (« Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford ») avec Brad Pitt, Casey Affleck, Sam Shepard, Mary-Louise Parker….
Dans ce film, le légendaire Jesse james renaît avec ses frères, en aventurier criminel au grand coeur, après la guerre de Sécession, avant d’être abattu par un de ses amis, Robert Ford, qui lui voue une forte admiration. Le réalisateur évoque dans ce film la fin d’un monde en déroulant, sur des images superbes, une histoire où se mêlent réalisme psychologie et mythe. De quoi être captivé.

(Sce: Medarus)

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Michel Poncet

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