Né le 12 novembre 1945 à Toronto, Young déménage jeune dans la Manitoba au Canada et plus précisément dans la ville de Winnipeg. Son premier groupe, The Jades,  il le fonde très jeune, alors qu’il n’a encore que 13 ans. Puis enchaine en 1963 avec son second groupe The Squires parallèlement à son renoncement aux études. Mais Neil n’est pas une personne à s’accrocher à un groupe. Il part donc seul tourner dans sa ville d’enfance à la recherche de club rock ou folk.

En 1966, Young à des envies d’ailleurs, Winnipeg n’étant pas assez grand pour sa motivation et encore moins pour son talent. Il embarque avec son ami et bassiste Bruce Palmer et débarquent aux Etats-Unis, à Los Angeles. C’est à ce moment précis que l’envol musical de Young se met à prendre de l’ampleur. Il fonde avec Palmer, Dewey Martin, Stephen Stills et Richie Furay le groupe Buffalo Springfield. Deux années d’existence, trois albums (Buffalo Springfield, Buffalo Springfield Again et Last Time Around), des succès planétaire et déjà le groupe s’éteint ce qui ne l’empêchera pas de se faire introniser au Rock and Roll Hall of Fame en 1997.

Débute alors la première des nombreuses périodes solo de Neil Young avec le Crazy Horse, son back band. En 1969, décidément tout va très vite chez le jeune Young, il rejoint un de ses anciens musiciens de Buffalo Springfield, Stephen Stills, et forme avec Graham Nash et David Crosby le quatuor Crosby, Stills, Nash & Young parallèlement à sa carrière solo. Le groupe est invité durant la même année à participer au mythique Woodstock Festival. Le succès de ce concert en plus de la tournée de l’album « Déjà Vu » les propulsent à un niveau de popularité immense si bien qu’ils sont parfois surnommés les Beatles américain.

Des tensions inhérentes au sein du groupe pousse Young à quitter ses acolytes et à se concentrer uniquement à son projet solo avec The Crazy Horse. Il signe quelques succès mondiaux tels que Heart of Gols – son seul et unique no 1 aux charts à ce jour – ou encore Hey Hey, My My (Into Black). Encore une fois, Neil touche à un groupe qui se transforme en or.

Le début des années 80 est peut-être la période la moins glorieuse du chanteur canadien. Ses expérimentations musicales ne sont pas très bien accueillies et sa voix est presque méconnaissable. Mais un événement corrèle avec ce semi échec. En effet, ses deux fils souffrent de paralysie cérébrale ce qui l’affecte naturellement. C’est d’ailleurs dans ces années qu’il fonde avec sa femme de l’époque l’institution the Bridge School à San Francisco. Un centre pour enfants avec un handicap de communication. Il finance ce projet à l’aide de concerts en compagnie de nombreux amis et artistes comme par exemple Beck, Carlos Santana, Eddie Vedder ou encore Dave Matthews.

Le succès personnel, il l’accueil à nouveau en 1989 avec l’album Freedom et son titre Rockin’ in the Free World. Chanson qu’il jouera accompagné d’Eddie Vedder aux MTV Video Awards en 1993 dans une version plus « sale », ce qui lui vaudra le surnom de « Godfather of Grunge ». Les années 90 sont remplies de projets pour Young. Il rejoint régulièrement sur scène Pearl Jam ou encore aussi Sonic Youth et enregistre son album « retour aux sources » Harvest Moon, une pépite magique de chansons folk-rock. Quelques dizaine de collaborations et douze albums plus tard, il signe sa dernière galette connu à ce jour, sorti le 4 novembre 2014, Storytone.

Bientôt un demi siècle de carrière, 46 albums studio (dont 38 en solo), 7 albums live, 7 albums d’archives, des milliers de concerts… Rien ne sert de vous argumenter le pourquoi du comment. Neil Young est une légende vivante et le rock lui doit énormément. Pour son implication hors sentier de la musique également. Un musicien et chanteur hors paire, un homme juste, une personne tout simplement unique. Alors notre souhait à tous, c’est qu’il reste à jamais jeune, Neil Young.